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086 Atu

Genre III, classes nominales 5 et 6 (a / më) lòmbò atu : nom des jeunes pousses:

nkomba atu ou nnyia atu : nom du taro plus gros:

Identifications proposées: Colocasia esculenta, Aracées (TSb); Colocasia antiquorum (TSa).

Description locale: les feuilles de cette plante à tubercules ressemblent à un parasol renversé de sorte que l'eau de pluie y reste stagnante. Les tubercules de cette plante sont très poilus.

Mëkie mëtu mënë anë nganga na mëndim makadë tembë a ete.

Culture: les taros sont plantés en ligne sur la limite des champs d'arachides mais en évitant que les feuilles d'atu puissent couvrir les arachides. On les plante à la même époque que les arachides. Le macabo (akaba) a peu près supplanté l'atu.

Consommation: les tubercules sont consommés cuits à l'eau ou sur la braise. Pour les faire cuire, on n'enlève pas sa peau mais seulement les poils. On les mange en les assaisonnant avec un peu de sel et de piment. Ses jeunes pousses sont aussi comestibles. On les mange en épinard. A signaler que la grande antilope zib aime beaucoup ces tubercules.

Utilisation thérapeutique: lorsqu'on dit que la maladie de la femme ressemble à l'antilope zib (hémorragie utérine pendant la grossesse), on donne à boire à cette femme l'eau de pluie qui s'est stagné dans les feuilles d'atu. On fait boire aussi de cette eau aux personnes qui bégayent. Le tubercule entre dans la composition d'un remède pour soigner la maladie fulu appelée ebëm emina (affection hépatique). Il est aussi utilisé pour vider les abcès (bikokoa): on pratique quelques incisions sur l'abcès et on le couvre avec les râpures d'atu.

Indications taxinomiques: l'atu est considéré comme le “frère” du macabo.

Littérature orale: proverbes: “Si la terre est dure, les taros retournent au village” (on renonce à l'entreprise quand les conditions sont défavorables); “Mba Mana et Ndzie Mana se sont brouillées pour une pousse de taro” (un rien suffit pour provoquer une brouille). Devinettes: “Un éléphant pourrit derrière la maison? - Le taro géant” (derrière sa case, les femmes plantent des bananiers, certaines plantes potagères, des taros, etc. Dans cet endroit qui sert de voirie les plantes poussent très bien); “Le vieux aligne ses petits-fils dans la voirie? - Les taros” (c'est avec les gros taros de l'année précédente qu'on fait les nouveaux champs).

Parenté: lorsque deux personnes appartenant à deux groupes lignagers différents (mvog) ont les mêmes ancêtres comme conséquence d'un mariage par échange (alug mvòl) entre leurs parents, on dit de ces personnes qu'elles sont nées engendrées par la même bulbe de taro (bi wa bingabiale abie mvoda atu). C'est le cas des deux auteurs de Jaunde-Texte, Charles Atangana et son neveu Paul Messi, liés par un mariage de ce type. Comme l'écrit Charles Atangana à Paul Messi. “Mon père a épousé la soeur du tien qui est ma mère, et ton père a épousé la fille du mien, qui est ta mère; toi et moi nous sommes nés engendrés par le même bulbe de taro”.

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