165 Efog

Genre IV, classes nominales 7/8 (e /bi)

Identifications proposées: Cola lateritia, Stérculiacées (HNY); Cola cordipha (TSa, PJC); Cola caricifolia (WS)

Localisation : il pousse dans la forêt dense, dans les petites vallées et au bord des ruisseaux.

Description locale : le tronc d’efog est clair. Ses écorces sont flexibles (bibab bie binë nkip). Sa sève est comme de la graisse, glissante et douce au toucher. Ses feuilles sont grandes et rondes. Ses fruits sont colorés ; ils contiennent des graines qui ressemblent aux noix (cotylédon) de l’arbre evoe [220]

Consommation : les perroquets et les singes aiment manger ses fruits.

Utilisation thérapeutique : lorsqu’on trempe ses écorces dans l’eau, il se dégage un liquide gélatineux et glissant auquel on attribue la vertu de faire glisser l’enfant au moment de l’accouchement. On l’utilise en cas d’une dystocie maternelle (nlad : lorsque le “chemin” de la femme est trop étroit) et chez une femme primipare. La macération de ses écorces est administrée sous forme de potion et sous forme de lavements pour traiter l’abondance anormale du liquide amniotique (hydramnios : edib) chez la femme. Lorsqu’on mélange la sève de cet arbre avec de l’eau, le liquide qui en résulte est très doux (evovoe) et considéré comme un bon remède pour soigner la toux soit chez les adultes, soit chez les enfants. C’est avec les raclures de son écorce et les débris des fruits que les singes laissent par terre au pied de cet arbre qu’on prépare un remède pour soigner la toux appelée “du singe osog” (ekòè osog). Pour calmer la fièvre chez un enfant, on arrose son corps avec une macération de cet arbre. D’après COUSTEIX, lorsqu’un enfant au sein est atteint d’une diarrhée que l’on attribue au lait de sa mère, on applique à celle-ci des cataplasmes sur les seins avec une décoction de ses écorces. Elle boit ensuite tous les jours une tasse de cette tisane. Pour soigner le mal de tête on la frictionne avec une macération froide de ses écorces.

Indications taxinomiques : les Evuzok distinguent deux variétés de cet arbre, le nnom efog (l’efog “mâle”), qui ne fleurit pas ni produit des fruits; et le ngal efog (l’efog “femelle”) qui fleurit et donne des fruits.

Références bibliographiques : Dictionnaire TSALA : p. 168 ; COUSTEIX, 1961 : p. 62 ; MALLART, 1970 : pp. 183, 184 et 185, MALLART, Vol. III : 1.5..7. et 2.5.5. ; MALLART : DPI.