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177 Ekug

Genre IV, classes nominales 7/8 (e /bi)

Identifications proposées: Alstonia boonei, Apocynacées (HNY, PLT, HK); Alstonia congensis (WS, TSa, TSb, PJC, NS)

Description locale: grand arbre au goût amer comme la quinine. Son tronc présente des petites cannelures (ban minkongo) tout au long. Son écorce laisse exsuder un suc d'une couleur claire très abondant Il fleurit mais il ne donne pas des fruits. Son bois est clair. Ses feuilles sont petites.
Ekug enë mod ele.. (...) Ekug enë ayol, esikig akil... (...) Ekug yasaman vë nsaman tëgë wum bibuma... Ekug ebëlë mëkemendë abui mafum...

Technologie: son bois est utilisé pour fabriquer des cuillères, des plats, des pipes, des colliers, des bracelets... Il servait également à sculpter les masques pour le rite ngi, les figurines représentant les génies minkug et la statuette représentant les ancêtres (ngun) du rite mêlan.

Utilisation thérapeutique: cet arbre qu'on appelle “la quinine de nos ancêtres” ou “la quinine indigène” est considéré comme un remède efficace contre le paludisme. Lors d’une crise convulsive avec splénomégalie chez l'enfant, on le transporte au pied d'un ekug, on entaille son tronc, on baigne son corps avec sa sève et on lui en donne à boire un peu. D'après autres thérapeutes, en cas de splénomégalie chez l'enfant on lui administre une macération d'écorces d'ekug, puis on lui fait des instillations nasales avec un peu de sa sève mélangée avec du piment ; on peut aussi lui administrer un bain avec une macération de ses écorces mélangée avec des feuilles de la plante abòmedzańa [017]. La macération de ses écorces administrée en potion sert également à soigner la splénomégalie chez les adultes. Ce même remède est administré pour soigner les vers intestinaux chez les adultes et chez les enfants. Pour traiter la blennorragie, on fait chauffer au soleil le liquide de cette même macération. La décoction de ses écorces est administrée en potion pour soigner la toux des enfants et des adultes. Pour prévenir le paludisme, on prend une infusion d'écorces de cet arbre mélangées avec celles de l'arbre mfol [294] et de la plante mëndzanga-mëndzanga [284]. L'infusion d'écorces d'ekug est administrée aussi comme galactogène. Son latex est employé comme contrepoison du strophantus (ene). Les chasseurs auraient observé que les singes blessés d'une flèche empoisonnée par le strophantus, s'ils parvenaient à se réfugier au pied d’un ekug pour mâcher ses feuilles ou ses écorces, échappent à la mort. D'ailleurs, un singe réfugié sur cet arbre n'est pas exposé à être attaqué. Le chasseur ne se fatiguera point à vouloir l'abattre. C'est ainsi qu'en cas d'empoisonnement on en boit la sève. Egalement, si quelqu'un est blessé accidentellement par une flèche empoisonnée, on le guérit en frottant la plaie avec la sève d'ekug, après avoir lavé la blessure. On fait la même chose pour soigner les morsures de serpent. D'après COUSTEIX, une décoction de ses écorces (mélangées avec les feuilles de mëndzanga-mëndzanga, d'après les Evuzok) aurait des propriétés abortives. Sa sève est utilisée pour soigner l'ulcère de la cornée de l’oeil. Au niveau nosologique, les Evuzok désignent certains cas d'aménorrhée par la périphrase. “Lorsque le cycle menstruel de la femme ressemble à celui de la floraison de l'ekug”.

Utilisation rituelle: dans le rite so, le cache-sexe des candidats (ebui) est fixé à l'arrière sur une planchette en bois d'ekug. D'autres parures utilisées dans ce même rite comme les fausses perles, les fausses dents de panthère, les faux bracelets d'ivoire, les fausses épées et lances étaient sculptés avec les bois blanc de cet arbre.

Dans le domaine des interdictions, il est défendu aux femmes d'utiliser ce bois pour le chauffage domestique.

Valeur symbolique: A Interprétation exégétique à base nominale: d'après LABURTHE-TOLRA, le nom de cet arbre, ekug, serait en rapport avec le terme nkug par lequel on désigne certaines représentations matérielles des génies et des ancêtres, d’où l'affirmation “l'arbre ekug donne un nkug”. B. Interprétation à base substantielle: la couleur blanche de son bois le met en rapport à la fois avec la mort (rite so) et avec les ancêtres (rite mëlan). Sa sève utilisée comme contrepoison est mise en rapport avec les ancêtres: comme ceux-ci, elle rend la vie à ceux qui se débattent contre la mort.

Littérature orale: l'arbre ekug peut remplacer l'arbre abiń dans l'expression proverbiale “donner à boire une macération d'abiń (ou ekug)” dans le sens de “faire passer un mauvais quart d'heure.”

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