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Ben Okri affirme que nous avons besoin d’un nouveau langage pour parler les uns des autres

21/10/2010

« Avant tout, nous avons besoin d’un nouveau langage pour parler l’un de l’autre. Il nous faut nous défaire d’un grand nombre de mots et en redéfinir et en réinventer d’autres, comme le mythe et la réalité. L’avenir de l’Afrique ne sera pas un dialogue entre tradition et modernité : il s’agira d’un dialogue selon des termes totalement nouveaux. » Voilà l’une des réflexions du romancier et poète nigérian Ben Okri, hier lors de la conférence qui clôturait le cycle Sueños Traicionados, co-organisé par le Centre de Culture Contemporaine de Barcelone et Casa África.

Okri a conclu cette expérience, par laquelle sont passés des auteurs comme Donato Ndongo ou des intellectuels comme Simon Njami, par une lecture de ses textes de poésie et de fiction et un dialogue avec son public. Les indépendances de 1960 étaient prétexte à une discussion, retransmise en direct par le CCCB et Casa África via leurs sites web respectifs et que Okri a défini comme «  une danse au son de l’histoire africaine, depuis le passé jusqu’au présent ».

Ben Okri a soutenu que la meilleure éducation est le voyage, ou à défaut, la culture, et a invité les membres du public de sa conférence à visiter les pays africains et découvrir ce qu’on y écrit, ce qu’on y chante et ce qu’on y filme. Okri s’est montré modérément optimiste quant au futur du continent, une fois que celui-ci sera débarrassé d’une génération de politiciens auxquels il a associé Mugabe et quelques autres.
 
L’écrivain nigérian, qui réside à Londres depuis des années, a terminé sa conférence en affirmant que les continents sont des métaphores et que nous avons tous une Afrique en nous, qu’il nous faut redécouvrir et regarder avec amour pour l’aider à guérir.

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