038 Akoled

Genre III: classes nominales 5 et 6 (a / më)

Identifications proposées: Ficus exasperata,

Moracées (TSa, PLT et WS)

Localisation: il pousse dans les emplacements des anciennes cultures.

Description locale: arbre assez grand mais pas trop gros. Ses feuilles sont râpeuses et provoquent des démangeaisons lorsqu'on les frottes sur le corps. En médecine, pour s'en servir on racle son écorce car il est difficile de la dégager du tronc. On le considère comme un arbre doux.

Technologie: les écoliers emploient ses feuilles pour nettoyer les ardoises; les femmes les utilisent pour nettoyer les marmites.

Utilisation thérapeutique: on prépare une macération avec les sciures de son écorce et une banane pour calmer les démangeaisons des seins souffrants chez la femme qui allaite. La décoction de ses écorces avec quelques graines de piment est un remède contre la toux. Pour soigner la coqueluche (osog) on prépare une semoule aux graines de courge farcie avec les bourgeons de cet arbre et ceux de la plante à noeuds ebugebòń [161] et, en outre, des petits morceaux de la peau du singe osog (Cercophitecus cephus). Certains thérapeutes remplacent les bourgeons d'ebugebòń par les feuilles de l'urticacée appelée sas [435]. Un autre mets, préparé cette fois-ci avec de la viande du gros rat appelé kosi, les bourgeons d'akoled et du piment, est consommé chaud par les malades atteints de tuberculose. Une macération de ses feuilles avec celles aussi râpeuses de la plante oyem zë [428], un peu du poivre de Guinée et du sel, est administrée en potion pour soigner la grosse rate chez les adultes.

La macération des raclures de son écorce est administrée pour calmer les vomissements.

Utilisation rituelle: les feuilles de cet arbre entrent dans la composition d'une “médecine” pour rendre fructueuse les parties de pêche alam.

Littérature orale: dans un conte recueilli chez les Evuzok, une vieille femme sorcière se transforme en un akoled.