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193 Engokòm

Genre IV, classes nominales 7/8 (e /bi)

Identifications proposées: Myriantus arboreus, Moracées (HNY)

Localisation: il pousse dans les emplacements des cultures.

Description locale: arbre très branchu. Il a beaucoup de racines. Par ses feuilles et ses racines il ressemble à l’arbre aseń mais on ne les confond pas. Ses feuilles sont grandes, chacune se présentant sous forme de trois ou quatre feuilles (il s’agit en fait de feuilles digitées). Son tronc est clair et très lisse. Il produit des gros fruits comme ceux de l’arbre abog [013]. De chaque fruit en sortent plusieurs petits fruits [fruits composés]. La surface du fruit est rugueuse.

Engokom enë ele yabëlë abui mintem ai abui minkań... yafulan ai asëń a minkań ai mëkie... Mëkie moe mënë anen, .... Nkug woe wòfum, onë nkon nkon... Awum bibuma, bibuma bie binë anë abog [013], bon bibuma bakuli ebuma dzia, nyol ebuma enë awòs. Bod badi mvud. Bibuma bite binë ezëzëg...

Consommation: La pulpe de ses fruits est comestible. Certains animaux comme le perroquet gris (kòs) aiment beaucoup manger les fruits de cet arbre. Une étymologie populaire met en rapport le nom de cet arbre avec le verbe komi qui désigne l’action de becqueter. En observant que le perroquet qui aime bien ces fruits, les prend avec son bec, en suce la pulpe et après avale ou jette par terre ses graines, on aurait dit: “kòs ngò komi” (“c’est le perroquet qui becquette”) d’où le nom qu’on aurait donné à cet arbre: engokòm

Utilisation thérapeutique: les écorces de cet arbre sont utilisée pour soigner la hernie étranglée (ntindi oyoń) et le testicule non descendu (ngom ou mòn avu ngom). Pour les deux remèdes on procède de la même façon. On fait bouillir les écorces d’engokòm dans une marmite. Avec la tige de la plante obudu on fait un noeud coulant et on la met dans la marmite avec les écorces d’engokòm. Après ébullition, on défait le noeud et le malade se fait des lavements avec le liquide de la décoction.

Valeur symbolique: Interprétation à base substantielle: le tronc noueux de cet arbre, les pans pentagonaux plus ou moins soudés de son fruit, les feuilles digitées apparaissant comme un ensemble de quatre ou cinq feuilles réunies en une seule, semble évoquer l’idée de “lier” ou “délier” mise en valeur dans les différents emplois thérapeutiques de cet arbre.