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Identifications proposées: Sida veronicifolia, Malvacées (PJC)
Localisation: cette plante se répand (yaman) aux abords des villages et dans les plantations cacaoyères.
Description locale : l’obòl-si est une plante rampante. Ses petites feuilles sont un peu rondes. Elle produit des petites fleurs claires.
Obòl-si onë elòg, obëlë nkòl, wawulu a si si... Anë anë nkòl...
Utilisation thérapeutique: une macération de ses feuilles dans de l’eau est une médecine à administrer en potion et/ou en lavement aux jeunes enfants et aux adultes constipés ou affligés de coliques attribuées aux agents pathologiques appelés bilòg. La macération de ses feuilles est utilisée sous forme de douche pour calmer la fièvre chez les enfants. Elle est administrée sous forme de potion pour soigner les maux de gorge.
Utilisation rituelle: après l’enterrement d’une personne les membres de la famille du défunt prennent un bain dans la rivière et arrosent leur corps avec une macération de cette plante (awodan mod ava mëkudu). Dans le rite ebug sòń (l’affaissement de la tombe) qui a lieu lorsqu’on croit que l’evu d’une personne décédée est sorti de la tombe en la brisant, on malaxe dans l’eau des feuilles d’obòl-si et d’akag ndig [032] de façon à obtenir un liquide mucilagineux. On arrose ensuite la tombe et on la refait. Dans le rite mëlan d’initiation au culte des ancêtres, les candidats, après avoir mangé la plante engela [192], ils étaient transportés derrière la case d’initiation où on les ranimait en leur baignant le visage et les yeux avec du jus de citron vert mêlé de jus d’obol-si, d’ewoń [227] et d’eau pimentée. Lorsqu’une femme convoquait les autres femmes pour la célébration du rite mevungu, elle prenait des feuilles d’obol-si, etetam [209] et etotonga [214] et les divisait en deux parts. Une partie était placée dans le paquet de mevungu que, placé sur le sol, on frappait à l’aide d’un bâtonnet en disant: “si je suis coupable de telle chose, que ce paquet me rende infirme ou me conduise au séjour des morts”. Le reste des feuilles était malaxé dans une assiette d’eau qu’on utilisait pour arroser la case et tout le village, les herbes étant jetées sur tous les chemins y aboutissant. La plante obòl-si est utilisée dans les rites comme l’esie et l’eva-mëtiè.
Valeur symbolique: on la considère comme une plante bénéfique et purificatrice, porteuse de paix et de « fraicheur » : elle appartient à la catégorie de plantes evovoe comme les plantes mian [306], nlòd [338], emie [189]... Interprétation à base substantielle: la macération de ses feuilles produit un liquide mucilagineux, doux et rafraîchissant.
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