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040 Akon nkol

Genre III: classes nominales 5 et 6 (a / më)

Identifications proposées: Mucuna pruriens, Papilionacées (TSa, TSb, PLT).

Localisation: on la trouve dans les emplacements des anciennes cultures.

Description locale: petite liane qui court sur le sol des anciens champs de culture. Sa tige et ses feuilles sont couvertes de poils (mimvòg mimvòg) qui produisent une vive brûlure (yań) sur la peau. Cette brûlure ressemble à celle que produit la chenille urticante appelée elob.

Akon nkòl anë man nkòl, awulu a si si a bikodogo. Mëkie moe mayań a nyol, mafulan ai mëkie më akolod... [...]... Anë nkòl ai mimvòd mimvòd tò a nkòl tò a mëkie. Anë mbe dzom... [...]... Akon anë man elòg ai nkòl nkòl, abëlë mintsań mintsań... Tege kara nòń nye asu ntotomaama... Anë mbe dzom... Anë nkòl ya so...

Utilisation thérapeutique: une soupe aux graines de courge mélangées avec des jeunes feuilles hachées de cette liane est administrée pour calmer la toux chez les enfants. En faisant bouillir ses feuilles, celles-ci perdent un peu de leur caractère piquant. Dans les accouchements, on frotte ses feuilles sur le ventre de la femme afin d’accélérer la naissance de l'enfant. On les frotte également sur le corps des mourants. Si les démangeaisons font réagir le malade c'est qu'on peut faire encore quelque chose pour le sauver.

Utilisation rituelle: cette liane était très utilisée autrefois dans le rite d'initiation so. On l'attachait au cou des candidats pour mesurer s'ils étaient capables d'en supporter les brûlures en montrant ainsi qu'ils étaient des vrais hommes, capables de faire la guerre. Les gousses de cette liane broyées dans de l'huile de palme et de la banane douce entraient dans la composition du mets rituel appelé “la graisse du so”. On se servait également de ces gousses lors du passage des candidats par un souterrain qu'ils devaient traverser avant d'en venir au bout de leur initiation. Les feuilles de cette liane ne sont jamais recevables dans les rites esie et eva mëtiè. On les rejette, dit-on, parce que ces feuilles “chauffent” le corps de l'homme. Les sorciers, par contre, ont l'habitude de les utiliser soit comme “lances” du monde nocturne, soit dans la composition de certaines médecines (biań) destinées à empoisonner les gens.

Valeur symbolique : interprétation exégétique à base substantielle : on la considère comme une mauvaise plante à cause du caractère caustique du suc dégagé par ses poils. On la considère aussi comme une plante chaude (ayoń) car son contact produit une douleur cuisante (esobog). Littérature orale: proverbe: “Toi qui secoues le fourré de la plante ewon [227], secoueras-tu ainsi celui de la liane akon” dont voici le sens: la perspective de l'impunité donne de l'audace. Lorsque quelqu'un parle beaucoup, on s'adresse à lui en utilisant ce dicton: “Tu parles comme si on avait répandu des poils à gratter (de la liane akon) sur ton corps”.

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