348 Nsining

Genre II classes nominales 3 / 4 (n / mi)

Identifications proposées: Acacia pennata, Mimosacées (HNY, WS, PJC).

Localisation : cette liane se développe aux bords des rivières et dans les endroits marécageux.

Description locale: elle ressemble à la liane nsesali [347] par ses épines (dzom te onë biyoa biyoa: ban bikie a mie mie...) : des petites pointes de fer comme les piquants du porc-épic.... Elle a des petites feuilles [bipennées] très fines qui s’endorment lorsque approche la nuit. Cette liane forme des taillis très épais (nsiniń onë mintud anë nda...).

Utilisation thérapeutique: son écorce sert à préparer avec l’arbre ebaè [150] un vaccin antivenimeux. Les raclures de ses racines entrent dans la préparation d’un remède qu’on administre sous forme de lavement pour soigner le ver du bas ventre (oviede) de la femme. La macération de ses feuilles est administrée sous forme de potion pour arrêter la dysenterie ou diarrhée sanguinolente (ntui mëki).

Utilisation rituelle: lorsqu’un homme veut enlever une femme, il fait brûler les feuilles de cette plante afin d’endormir ses parents (biań abom). Cette plante n’est pas acceptée dans les rites diurnes.

Valeur symbolique: interprétation à base substantielle: les feuilles sensitives de cette plante qui “s’endorment lorsque la nuit approche” auraient la propriété de faire endormir les parents de la fille et c’est pour cette raison qu’on l’utilise dans le biań abom ainsi que probablement dans le remède qu’on donne aux chiens de chasse pour endormir le gibier. Comme toutes les plantes épineuses, elle ne peut pas être utilisée dans les rites relevant de l’ordre du jour.

Indications taxinomiques: par le caractère sensitif de ses feuilles on compare cette liane avec la plante awu osòn [098]. On dit aussi qu’elle ressemble minyia mi kabad.[296]

Divers: avec les raclures de la racine de cette plante et le suc de la pourriture d’un bananier on prépare un médicament pour les chiens de chasse qu’on instille par voie nasale.