Des experts débattent à Casa África de la possible intervention contre le djihadisme au Sahel

La stratégie d’une possible intervention internationale au Mali pour contrôler les groupes djihadistes qui occupent le nord du pays, le trafic de drogues, d’armes et de personnes dans la région du Sahel ou encore la menace que la situation au Sahel peut signifier pour l’Occident, sont certains des points qui ont été débattus hier à Casa África lors de la table ronde Que se passe-t-il au Sahel? Une analyse complète de la situation et des perspectives de l’avenir de la région. La table ronde était modérée par la journaliste Cristina Almandós (TVE, chaîne de télévision publique espagnole), et s'est déroulée en présence des experts Carlos Echeverría et Fernando Cardoso ainsi que du consultant commercial malien Mamadou Hubert Sissoko. Une centaine de personnes y ont assisté ainsi que plusieurs médias intéressés par un sujet qui fait partie de l’actualité et qui inquiète notamment les îles Canaries en raison de sa proximité avec les côtes sahéliennes. Il a été conclu que le futur de la région reste un mystère marqué par de multiples variables, que la définition des objectifs d’une possible intervention et que des précautions extrêmes sont nécessaires si l’on veut éviter que la situation se radicalise encore plus et enfin que le développement, l'emploi et les investissements pourraient être la recette pour en finir avec les fondamentalistes et garantir la sécurité aussi bien en Afrique que dans le reste du monde.

Carlos Echeverría, professeur de relations internationales à la Faculté de politiques et sociologie de l’UNED (Université nationale espagnole d’enseignement à distance) et expert international reconnu en matière de terrorisme djihadiste et salafiste a participé à la table ronde d’hier. Le professeur Fernando Cardoso, un chercheur spécialisé dans l’Afrique Subsaharienne et dans le développement a fait le déplacement depuis Lisbonne. Et enfin, Hubert Sissoko, consultant en commerce extérieur et délégué des Chambres de commerce espagnoles pour le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, qui apporta la vision du terrain.