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395 Ondondo (piment)

Identifications proposées: Capiscum annuum, Solanacées (TSa, PJC); Capiscum frutuscens (TSb, HK); Capiscum sp. (PLT)

Culture: le piment est cultivé près des maisons. On les plante toute l’année. Les piments qu’on réserve pour cultiver sont gardés dans la cuisine jusqu’à ce qu’ils commencent à germer. On peut aussi semer les graines mais ce procédé est plus long.

Consommation: le piment est un condiment indispensable qu’on utilise dans la préparation de plusieurs mets. Cette plante est appelée indifféremment ondondo Beti (le piment des Beti, au sens du piment autochtone) et ondondo bëlò, (le piment des esclaves). D’après certaines informations le piment beti était le piment des esclaves car ils ne pouvaient pas manger le “vrai piment”, celui appelé ekolo ngongo. Il semblerait que celui-ci serait un piment moins pimenté (asikig enyań abui) et plus parfumé (anyum mbëń)

Utilisation thérapeutique: le piment entre dans la composition de plusieurs remèdes. On l’utilise dans la macération de la plante nyada [361]qu’on administre sous forme de potion et de lavement corporel pour soigner la filaire du corps. Pour traiter les vers intestinaux on fait boire une macération des feuilles d’abomëndzańa [017] et du piment. Il entre aussi dans la composition d’une poudre qu’on frotte sur les scarifications pratiquées pour combattre le ver ngoan. Si après un accouchement, la femme sent une douleur très vive due aux spasmes de l’utérus (eyome ou tsid abum a si), on lui pratique des scarifications dans la région du bas ventre et on les frottes avec les herbes ovëń-bivòdò [422] et olada minsono [387] mélangées avec du piment. Pour soigner certaines cirrhoses, on applique sur la région du foie une pâte obtenue en écrasant les écorces d’abayag [003] et du piment ou bien en broyant les feuilles de bëyem elòg [134] et du piment. En cas d’affection pulmonaire provoquée par le ver asomena on prépare une macération avec les écorces d’akoled, [038] du piment et de la viande d’un hamster appelé kosi. Pour soigner la maladie fulu appelée “la toux du poisson” on pratique quelques instillations aux narines de l’enfant avec une macération obtenue avec les bourgeons d’ondondo. D’après COUSTEIX, on frotte ses jeunes feuilles sur les cicatrices pour les faire disparaître. Lorsqu’un accouchement traîne en longueur, on fait boire à la femme de l’eau contenant quelques graines écrasées d’ondondo.

Utilisation rituelle: pour le bain rituel (dzòg mòn) des nouveau-nés, on prépare une macération avec différentes feuilles et écorces (suivant les versions) en y ajoutant un peu du piment. Dans le rite eyome après avoir enlevé la peau de la tête de l’animal sacrifié, on crache sur sa gueule une bouchée de piment et du poivre ndoń.

Littérature orale: proverbes : “Qui n’a pas un pied de pimentier derrière sa maison?” (chacun est capable de se débrouiller). Contes: dans le cycle du monstre emomodo, la petite fille enfermée dans le ventre de celui-ci s’en échappe avec tous ceux qui (enfermés avec elle) reconnaissent être de sa parenté: pour sortir du ventre d’emomodo elle l’éventre en mettant du piment sur toutes ses blessures. Dans le thème de la restitution impossible, la petite fille revient du pays des morts où elle était partie pour y chercher une calebasse qu’elle avait cassée. De retour, elle apporte une calebasse neuve et du piment. C’est avec ce piment que sa marâtre trouvera la mort comme punition d’avoir envoyée sa belle-fille rechercher la calebasse brisée auprès de sa mère. Formule rituelle: dans une des versions de la prière “madi madi...” le ngëńgań se compare au poivre et s’oppose aux sorciers qui sont comme le piment.

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