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Le prix comprend une exposition (celle produite et accueillie actuellement par Casa África) qui réunit une sélection de l'œuvre réalisée jusqu'à aujourd'hui par l'artiste lauréate, ainsi que la publication d'un livre monographique sur son œuvre qui fera partie d'une collection plus large sur le regard de femmes qui participent et ont participé à cette biennale.
Le prix Casa África répond à un double objectif. D'une part, il cherche à donner de la visibilité à la photographie réalisée par des femmes africaines, c'est pourquoi le prix est attribué à des femmes, et d'autre part, il s'agit de situer la photographie africaine dans le contexte global, c'est à dire placer les photographies africaines sur la carte de la photographie mondiale sans tomber dans des banalités du langage photographique, ni dans les stéréotypes courants. En définitive, faire que cette photographie-là ne soit pas perçue comme une partie du reste mais comme une partie du tout.
Les photographies d'Élise Fitte-Duval que nous présentons ici sont des portraits d'êtres humains dans leur lutte quotidienne dans la métropole de Dakar. Convaincue de la fonction sociale de la photographie en tant que document, Élise ressent la responsabilité de saisir la réalité qui l'entoure. Reporter rigoureuse, elle nous raconte et nous alerte sur ce qui ce passe dans cette grande ville en plein essor et en plein mouvement, elle va à la rencontre des gens, se déplace jusque dans les banlieues de la ville, là où personne ne va.
Les images d'Élise ont pour objectif principal de donner de la visibilité à des vies invisibles et dénoncer les conditions de vie de milliers de personnes abandonnées à leur propre sort par les instances publiques et politiques de la grande ville de Dakar. Élise pénètre dans les entrailles de cette grande ville, elle raconte le quotidien de ses habitants, mais surtout, elle partage la force et la détermination de ses habitants avec nous car elle comprend que la photographie ce n'est pas tant reproduire mais plutôt partager.