197 Esang - ebobodo esang

Genre IV, classes nominales 7/8 (e /bi) de sań, “acide”.

Identifications proposées: Hibiscus sp., Malvacées (HK, PJC)

Indications taxinomiques: les Evuzok distinguent au moins trois classes (mëkiaè) d’esań :

a. esań ben ou proprement dit: plante herbacée (elòg) qui ressemble beaucoup par sa tige, ses feuilles et ses fruits à la plante etetam [209]. La tige et les feuilles de cette variété d’esań ont un teint coloré.

b. esań (ton haut), petite herbe (man elòg) très ramifiée (abëlë abui ban mintem)
Ces deux plantes sont parfois aussi appelées ebobodo esań et esań mengonga. Ebobodo signifie “plante potagère”; mengonga c’est le nom qu’on donne aux fruits de certaines plantes. Les fruits et les feuilles de ces plantes sont comestibles.

c. ovandi esań (de vandi, “se déployer”), plante herbacée (elòg) qui se propage (akë yaman a si si) sur le sol comme une petite liane (atoa anë man nkòl). Ses feuilles sont petites et moins colorées, elles ont une couleur entre claire et colorée [420]

Toutes ces plantes ont un goût acide.

Utilisation thérapeutique: la macération et la décoction de ces plantes donnent un liquide rougeâtre et acide. Du point de vue thérapeutique on les utilise indifféremment. La décoction des feuilles d’une classe quelconque de ces esań constitue un remède très prestigieux pour fortifier le sang, en ajoutant un peu du jus de canne du sucre (nkog) ou quelques morceaux du sucre européen (nkog ntańan). La macération ou la décoction des feuilles avec un peu de sel constitue un remède pour calmer la toux. En cas de diarrhée on peut administrer une macération de feuilles d’esań en ajoutant également un peu de sel.