338 Nlòd

Genre II classes nominales 3 / 4 (n / mi)

Identifications proposées: de la famille des

Solanacées (TSb, PJC).

Localisation: la plante nlòd pousse tant dans les endroits frais (evovoe) et clairs (engëgeń ) comme dans les plantations de cacao. Elle ne pousse pas dans la forêt, ni dans les emplacements des anciennes cultures ni dans les villages.

Description locale : nlòd est une plante lianescente (anë man elòg ai nkòl). Ses feuilles sont très découpées (kie dzie enë anë kie lala). Ses fleurs sont claires. Cette plante ne sent pas mauvais. Lorsqu’on délaie ses feuilles dans l’eau, on obtient un liquide filant comme la glaire de l’escargot.
Utilisation thérapeutique: en cas de hydramnios (edib), on prépare un gâteau de pépins de courge farci avec les feuilles de plusieurs plantes dont nlòd. La sage-femme froisse cette plante entre ses mains avant de procéder au toucher vaginal pour explorer la position de l’enfant dans le ventre de sa mère. D’après COUSTEIX, une macération de ses feuilles dans l’eau est utilisée en potion et en bains comme fébrifuge. Une décoction de ses feuilles est une potion contre les douleurs des dysménorrhées. Le macéré de ses feuilles sont utilisées en bains oculaires contre les conjonctivites. Lorsque le “chemin trop étroit de la femme” (pelvis obtecta) rend l’accouchement difficile, la sage-femme fait des lavements vaginaux avec le macéré des feuilles de cette plante. Avec ce macéré on obtient un liquide filant qui sert aussi pour clarifier la voix.
Utilisation rituelle: la plante nlòd est considérée très efficace dans le cadre des rites comme l’esie, l’eva mëtiè, le tsoo et l’asoe akui. On l’utilise surtout lors des bains rituels propres de ces rites.

Valeur symbolique: A. Interprétation exégétique à base nominale: le nom de cette plante est mis en rapport avec le verbe lod qui signifie
“passer”. B. interprétation à base substantielle: cette plante est considérée comme une plante evovoe car elle pousse dans des endroits “frais”, le macéré de ses feuilles “rafraîchit” (calme la fièvre), rend les hommes “calmes” et “doux”. Le caractère filant de ce liquide évoque les mêmes idées.