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004 Abel

Genre III: classes nominales 5 et 6 (a / më)

Otu, résine.

Identifications proposées: Canarium schweinfurthii, Burséracées (TSa, TSb, PJC, WS, PLT, HNY et NS)

Localisation: dans la forêt (a mëfan) et dans les emplacements des anciennes plantations.

Description locale: grand arbre caractérisé par son écorce claire et fortement crevassée (anë nyol mimbań). Ses feuilles ressemblent à celles de l'arbre asa [069]. Deux ou trois jours après avoir incisé son tronc, il secrète une résine odoriférante.

Eyòń okpëd nye, eyòń te nkug woe wòdzole, amvus mëlu mëbè ngë ki mëla eyòń te òzu yen otu a nyol. Otu te bakarë bòè, binga yen mfie
Technologie: la résine était utilisée autrefois à faire des flambeaux. Dans les missions chrétiennes elle est employée aujourd'hui comme succédané de l'encens. Le nom de cette résine signifie aussi “tatouage”. Les Beti effectuaient les tatouages avec la suie de cette résine qu'on brûlait sous une marmite d'argile. Après avoir pratiqué les incisions sur l'épiderme, on prenait la suie des parois de la marmite et du pouce on frottait sur les incisions.

Utilisation thérapeutique: pour traiter une splénomegalie chez l’adulte (tsid) on prépare une potion avec la sève de la plante mian [306]et l'écorce d'abel. D'après COUSTEIX, les écorces, bouillies dans l'eau, sont appliquées en cataplasmes autour des membres brisés.
Utilisation rituelle: rite abanańa dzal pour protéger le village contre les sorciers: lorsqu'on redoute que la sorcellerie mgbël s'attaque au village, on prend le nid du passereau maçon (nkëkëń), neuf feuilles de tòmbò [450], neuf graines du poivre ndoń [315], un peu de la résine d'abel et un oeuf. On met le tout dans un paquet qu'on enterre sous une pierre. Si les sorciers s’approchent au village, le poivre et la résine les brûleront, et l’oeuf explosera comme un projectile. D'après autres versions, les feuilles de tòmbò sont remplacées par les écorces de l'arbre eyen [232] et le nid de passereau maçon par celui de coq de pagode. On raconte que cet oiseau, quand il aperçoit un serpent dont il se nourrit, feint d'être à demi-mort, en laissant traîner son aile. Le serpent s'en approche alors sans méfiance mais l'oiseau se réveille pour le saisir. D'où l'expression “aile de coq de pagode” pour indiquer une adroite stratégie... comme celle du rite abanańa dzal.

On se servait de la résine d'abel comme un encens que l'on utilisait pour attirer la faveur des ancêtres en la brûlant dans des rites comme le mëlan (auprès des crânes) ou encore comme le mevungu (auprès du paquet de médicaments, symbole majeur de ce rite).

Valeur symbolique: A. Interprétation exégétique à base substantielle: par l'odeur agréable de sa résine, cet arbre est associé aux ancêtres; par son caractère flamboyant, il est considéré comme un arbre “chaud”, capable de mettre en fuite les sorciers.

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