Nuestra misión es acercar África y España
A través de actividades divulgativas, educativas, económicas y culturales, fomentamos el conocimiento mutuo y fortalecemos las relaciones hispanoafricanas.
Genre VI, classes nominales 9 et 2 ( - / bë)
Identifications proposées: Fagara macrophylla, Rutacées (TSb, PJC); Fagara spp. (HNY)
Description locale : les Evuzok disent qu’il a deux sortes (mëkiaè) de bongo. La première se caractérise par la présence de petites épines et un bois très dur tandis que la deuxième a des grandes épines et son bois est moins dur. Les deux variétés de cet arbre donnent des petits fruits (baies) qui contiennent une petite graine d’une couleur comme celle de l’encre. Leur écorce a un goût pimenté .
Anë mod ele. Bënë mëkiaè mëbè : e nyo osu abëlë ban biyoa onyamnyam atoa aled abui ; e nyo bè abëlë biyoa binë anen. Minson mie miadań ki aled abui. Bësë basam ban besam betoa abod. Bënë nyol tindi. Bibab bie binë eyeyan a oyem
Technologie : avec le bois du bongo au bois tendre on fait des planches et on fabrique des tambours à languettes (nkul). Son écorce est utilisée comme piscicide dans la pêche au poison appelée ngom. On s’en sert aussi dans la préparation d’un poison de flèches.
Utilisation thérapeutique : les jeunes bourgeons (minsòman) du bongo au bois dur servent à soigner les abcès au sein (mbebè). Les écorces des racines de l’autre variété entrent dans la composition d’un remède que la femme enceinte boit à partir du septième ou huitième mois de sa grossesse afin de rendre moins douloureux l’accouchement. Ce remède est composé, outre les écorces de l’arbre bongo, d’une jeune branche du palmier zam [458] et d’une banane blette du bananier eson [205]. On met le tout dans une bouteille contenant de l’eau et on l’expose au soleil. La décoction des écorces de ce même arbre (ou bien de ses raclures) mélangée avec de la sève de la plante mian [306], est administrée per os pour soigner le ver du bas ventre de la femme (troubles du cycle menstruel) et aussi pour traiter la maladie tsid (affections hépatiques et spléniques).
Les écorces de cet arbre entrent également dans la composition d’un remède pour soigner la maladie fulu appelée tsit emina (grosse rate chez un nourrisson) (▼= ebëdëga / Annexe 5 : ebug / entrée : ebëm emina : 1.02.02./06). D’après COUSTEIX, les racines du bongo au bois dur sont employées crues ou en infusion pour traiter l’impuissance (eyel).
Utilisation rituelle : on dit que les sorciers se servent des épines du bongo en guise de lances pour blesser l’evu de leurs adversaires. Les bongo ne sont jamais utilisés dans les rites diurnes.
Littérature orale : proverbes : “Tu étreins chaque arbre, que ferais-tu si tu embrassais l’arbre bongo?” (faute de discernement on s’expose au pire) ; “La vieillesse c’est l’épine de l’arbre bongo, on a beau éviter, elle vous pique” (certaines épreuves sont inévitables). En effet lorsque le bongo (probablement le Fagara heitzii) vieillit, ses épines tombent à terre et on peut facilement s’y piquer. “L’arbre bongo ne s’attaque jamais à personne” (mais si quelqu’un le touche, il sera blessé). Après avoir battu ou humilié quelqu’un on peut dire : “J’ai mis son dos contre le tronc du bongo”.
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