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1 Lorsque les médecins et les grands médecins traditionnels me parlaient de leurs médicaments, ils ne manquaient pas de me parler du corps humain, de sa façon d’être et de son fonctionnement.
2 Un jour je suis allé a Nkolombok ensemble avec le Père Barthélemy et la Doctoresse de l’Hôpital de Ngovayang, Tònia. Nous sommes allés rendre visite a Nkoa Ebogo Étienne, un grand médecin traditionnel des Evuzok. Ce grand médecin traditionnel était très célèbre ; il connaissait beaucoup de choses ; il pratiquait la divination qu’on désignait « d’accord » en français : il faisait le rite edu osoe, il soignait vraiment les maladies nocturnes... !
3 Nkoa Ebogo était membre du sub-lignage Nku, il habitait en pleine forêt, loin, dans les montagnes de Melombo, à la limite du pays evuzok. J’allais lui rendre visite assez souvent ; je restais chez lui, les membres de sa famille me recevaient très bien,
Nkoa Ebogo m’avait appris beaucoup de choses. Il me raconta comment les gens d’autrefois avaient traversé le Yom Nkoa Ebogo m’apprit aussi des choses concernant l’evu, des hommes qui n’en possédaient pas, des fillettes qui avaient fait un akyaè... Il me montra ces choses pour les apprendre, pas pour les pratiquer...
4 Ce jour-la donc je suis allé chez lui avec Tònia et l’abbé Barthélemy. Nous avions causé beaucoup avec lui ; il nous montra l’endroit où il faisait le bain rituel edu osoe, dans la forêt, au pied d’un grand arbre ; il nous montra aussi les arbres et les herbes avec lesquelles il faisait ce bain rituel pour soigner les gens. Dans ces conversations, je lui avais demandé de nous expliquer comment il concevait le corps humain. Alors il nous fit un récit en commençant par ces mots : « Le corps de l’homme se compose de deux parties dont la limite se trouve au niveau du nombril. La partie supérieure a ses propres caractéristiques ainsi que la partie inférieure a les siennes suivant en ceci la manière d’être propre du corps humain... ».Il ajouta ensuite : « une troisième partie du corps de l’homme est formée par la colonne vertébrale qui est dans notre dos. Cette colonne vertébrale contient [une substance qui apparaît comme] les racines-du-cerveau et que nous appelons nsòmi, la moelle épinière ».(▼ ebedega / annexe 5, ebug / entrée : nyol mod :1.01.01./05)
ebedega / annexe 5, ebug / entrée : nyol mod :1.01.01./05)
5 Après, Nkoa Ebogo nous décrit comment fonctionnaient différentes parties du corps, les reins, le coeur, l’estomac, le foie... Il nous parla également de certains désordres du corps humain comme la bilieuse, l’hépatite, l’hépatite-de-l’eau, l’hépatite causée par les hommes de la nuit, la splénomégalie des adultes et des nourrissons... (▼ ebëdëga / annexe 5, ebug / entrée : nyol mod :1.01.01./06)
6 Il mit fin a son récit avec ces mots : « si tu entends dire que le corps de l’homme fonctionne ainsi tu dois entendre que la façon d’être des os on la doit à la manière d’être des hommes, tandis que la manière d’être du sang on la doit a la manière d’être des femmes. Ce qui est propre à l’homme [le sperme] et ce qui est propre de la femme [le sang] se rassemblent [dans cette sorte de coupe (ou vase) que les femmes ont] dans le corps et se mélangent de manière que tout ce qui est comme les os dans le corps humain on le doit à la façon d’être de l’homme, et tout ce qui est comme la chair et le sang on le doit à la façon d’être de la femme »
Cfr. Annexe 5, entrée « nyol mod »
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