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033 Akën

Genre III: classes nominales 5 et 6 (a / më)

Identifications proposées: Morinda lucida, Rubiacées (PJC, WS et HNY)

Localisation: l'arbre akën pousse en bordure des villages.

Description locale: arbre assez haut avec beaucoup de feuilles au sommet, très touffu (anë ntud). Son écorce se brise facilement lorsqu'on l'enlève avec une machette, c'est pour cela qu'on a l'habitude de la faire sauter à coups de pierre (... asu te bëkarë tui ai ngog). Son écorce est par ailleurs difficile à détacher car elle adhère très fortement au tronc (bibab bie bialad ai nkug ele abui). L'écorce et les feuilles sont très amères (ayol) et très gluantes (akil). La macération de ses écorces ressemble à celle des écorces de l'arbre ovëń [421]. Le teint de ce liquide est entre foncé et clair.

Technologie: avec son bois on fait des poutres faîtières et des mortiers.

Utilisation thérapeutique: une macération préparée avec son écorce et les fruits d'odzòm [372] est administrée en potion pour soigner la maladie edib (hydramnios). Les feuilles ramollies au petit feu sont délayées dans l'eau. On administre ce liquide en potion en cas d'ictère et de jaunisse. Tous les informateurs affirment que la décoction des écorces de cet arbre est très efficace pour soigner la colite droite appelée bilòg. Cette décoction prend un teint obscur comme celle des excréments de la personne atteinte de cette maladie. Suivant les différentes pratiques, les thérapeutes rajoutent à cette décoction, soit une feuille d'abòmendzańa [17], soit un caillou, soit, enfin, le morceau d'une vieille natte de toiture. La maladie bilòg est souvent attribuée à l'action d'un poison que certaines femmes jetteraient dans la nourriture de leurs maris ou de leurs amants. Pour soigner ces malades, le guérisseur doit faire sauter l'écorce de cet arbre le matin, à jeun, avant même de faire sa toilette.
Utilisation rituelle: seuls les grands thérapeutes et les “connaisseurs des choses” sont en mesure d'utiliser efficacement cet arbre. Lorsque ces derniers doivent présider le rite esie, la veille ils prennent quelques morceaux de son écorce, en mâchent une partie et en se couchant ils déposent le reste entre la nuque et l'oreiller. Le lendemain matin, ils mettent ces écorces dans un sac ou dans une poche. C'est ainsi que leur parole deviendra efficace. On met aussi cette écorce dans le bain rituel du nouveau né (dzog mòn) afin que celui-ci puisse devenir un homme réfléchi.

Valeur symbolique: interprétation exégétique à base nominale: l'arbre akëń rend l'homme habile. Le terme akëń, en effet, signifie “adresse”, “ruse”, “habilité”. Les Evuzok accordent à cet arbre une connotation positive: il ne tue pas les hommes; il les soigne, chasse le mal et les rend très adroits.
Littérature orale: un proverbe dit: “si tu te perds, tu iras râper le dehors d'une écorce d'akëń” ce qui veut dire que lorsqu'on oublie quelque chose, on doit fouiller la mémoire.

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