Casa África

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150 Ebaè

Genre IV, classes nominales 7/8 (e /bi)

Identifications proposées: Pentaclethra macrophylla, Mimosacées (TSa, , PJC, HK, WS, HNY)
Description locale : arbre assez grand. Son tronc est obscur ; ses écorces sont très épaisses dégagent une substance gluante. Très branchu. Ses feuilles sont très petites. Ses fruits [gousses] contiennent des grosses graines. Lorsque ces gousses deviennent mûres elles s’ouvrent et projettent très loin les graines faisant un bruit qui ressemble celui d’une arbalète. Les graines de ces fruits sont très amères.

Adań ki anen tò a yob adań ki kë. Tò anë mod ele abui tege dań kë a yob abui. Nkug woe onë anë wòvin. Bibab bie binë mfim abui, binë fë akil... Kie dzie enë onyenyam. Ebaè ele ebëlë abui mintem... yawum bibuma, bibuma bite biabëlë fes etoa a nnem ete. Eyòń bibole wawok a keńńń... anë mod awoa mfan.

Utilisation thérapeutique : la décoction de ses écorces est administrée sous forme d’aspersions pour soigner l’affection hépatique ebem emina chez les enfants. Chez les adultes atteints d’une cirrhose (esëg) ou du paludisme (tsid mëki) on administre cette même décoction per os et sous forme de lavements. On fait manger ses graines torréfiées soit pour traiter la grosse rate (tsid) chez les adultes, soit comme remède préventif contre les morsures de serpent. Avant de partir en brousse, on frotte les graines crues sur les pieds. C’est l’odeur de ces graines qui est censé faire fuir les serpents.

Utilisation rituelle : d’après les Evuzok, les Bassa attacheraient une gousse d’ebaè avec la liane angòngi [067] autour du tronc de certains arbres (pruniers, palmiers...) afin de les protéger des voleurs qui seraient ainsi pris d’un ver qui leur courberait le dos (kul mvus).

Valeur symbolique : interprétation exégétique substantielle : les gousses qui s’ouvrent avec fracas sont considérées comme une arme – l’arbalète – qui dans les mains des possesseurs d’evu servent à jeter des vers soit pour se défendre des sorciers soit pour les attaquer.

Références dans la littérature orale : une devinette fang compare également le bruit (indiqué par l’onomatopée a keńńń en ewondo) avec celui de l’arbalète: “Dans la forêt il y a un arbre qui déclenche l’arbalète tout seul” – “L’arbre ebaè”.

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