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268 Mbikam
Genre II, classes nominales 3/ 4 (m / mi)
Nom composé de mbi(l), “terrier”
et kam, “petite fourmi qui habite dans cet arbre
Identifications proposées: Newbouldia laevis, Boignoniacées (PJC HNY).
Localisation : on peut le trouver dans les villages, autour des maisons comme arbre d’ombrage.
Description locale: petit arbre à tronc élancé. Ses feuilles sont solides. Ses fleurs sont d’une couleur rose. Il produit des fruits. Des petites fourmis trembleuses (ososòn) se promènent sur son tronc. Les fourmis trembleuses kam vivent très nombreuses sur ses feuilles. La morsure de ces fourmis est très douloureuse. Celles des fourmis ososòn est moins douloureuse. On distingue deux classes de fourmis kam, les noires et les rouges. L’eau de la macération des ses écorces est très amère.
Asiki mod ele... anë ebebeg ele, anań vë anań a yob... Mëkie moe mënë afib. Akara sam bon besaman bafumu. Awum fë bibuma. . Asosòn lawulu a nkug woe... Mbikam : kam yatòbò fë a mëkie moe abui. Kam yadigan abui. Asosòn lakara dig abim ziń tege dań abui. Kam enë mëyòń mebè: e nyi yavin; e nyi enë yavie.
Utilisation thérapeutique: d’après COUSTEIX, cet arbre sert à soigner la toux du tsoo et surtout les crachats sanglants qui l’accompagnent. On mélange dans de l’eau ses écorces pilées avec un peu de la sève de myan [306], du sel de cuisine et du piment. On obtient une potion à prendre à faibles doses car elle est très amère. Les vieillards dont les dents se déchaussent préparent une décoction d’écorces de cet arbre avec laquelle ils se rincent la bouche. Lorsqu’une personne commence à être atteinte de cécité, on lui fait des instillations oculaires avec le liquide d’une macération des bourgeons de cet arbre. La décoction de ses écorces administrée sous forme de lavements est un remède pour soigner la maladie “du bas ventre” de la femme.
Utilisation rituelle: parmi les plantes utilisées dans l’épisode etsa bile (malaxage des écorces d’arbre) du rite so les auteurs citent l’arbre mbikam. Il est également utilisé dans l’épisode qui porte le même nom du rite tsoo: une partie de cette préparation est destinée à la préparation de l’edzongo tsoo et l’autre à la purification des coupables du versement du sang. A la fin du rite, on plante l’ayań tsoo avec un rejeton de mbikam sur la fosse où on a enterré les restes du médicament du tsoo. Ces plantes seront plus tard transportées à l’emplacement où l’organisateur du rite construira un nouveau village. Le mbikam, en effet, est associé à la construction des nouveaux villages. Lorsqu’un homme veut construire un village, son père lui montre l’emplacement où il plante un rejeton de mbikam en lui disant: “Construis ici ton village, je te donne ton mvog”
Ngë esòa abie wa eyòń ayi na wakë loń dzal doe, eyòń te atsig etun ele [Mbikam] akë ai wa na wakë loń, eyòń te abe a nsëń, angadzo na: “lońa mu, mavë mvok otòbò...”