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361 Nyada elog= okpadi 384 = ondanda 394
Identifications proposées: Ageratum conyzoides, Composées (PJC, Herbier 65, NS)
Localisation: nyada est une herbe qu’on trouve dans les villages et dans les endroits aérés.
Description locale: c’est une herbe (elòg) qui a des petits poils (ban mimvòd), des petites fleurs claires et exhale un peu d’odeur.
Utilisation thérapeutique: pour traiter la filaire de l’oeil (minnag mi dis) on verse dans les yeux quelques gouttes d’une macération préparée avec ses feuilles. Pour soigner la filaire dite du corps (minnag mi nyol) le malade boit une macération de ses feuilles mélangées avec un peu de piment (ondondo bëlo). La macération de ses feuilles seules est aussi un remède pour traiter les vers intestinaux qu’on administre per os et sous forme de lavements. Lorsqu’une personne souffre des troubles intestinaux appelés bilòg on frotte les feuilles de cette plante sur son ventre. Pour soigner les affections hépatiques tant chez les adultes (tsid) que chez les enfants (ebëm) on prépare une pâte de feuilles de nyada et de graines de piment et on l’attache à l’aide d’un bandage sur la poitrine. En cas de syphilis endémique (etòn) on enduit l’anus de l’enfant avec une pâte préparée avec les feuilles de cette plante et du piment. En cas de céphalée persistante (miezòg) on prépare une décoction avec plusieurs plantes parmi lesquelles on trouve les feuilles de nyada, puis on fait des compresses sur la tête du malade. COUSTEIX signale l’utilisation de cette plante pour traiter les céphalées et les coliques intestinales. En outre, il signale son utilisation en cas de vomissements: on boit une décoction de ses feuilles dans de l’eau froide, puis on colle une feuille sur la joue avec de la salive. En cas de dysménorrhée, on mélange ses feuilles avec celles de kolonguos, ovuda et bëyem elòg [134] dans de l’huile de palme cuite puis on pratique des frictions sur le bas-ventre. Les feuilles entières servent à nettoyer la langue des bébés après la tétée. Hachées, on les dépose sur les coupures. On frotte ses feuilles froissées sur la piqûre d’insecte.
Utilisation rituelle: on l’utilise dans les rites diurnes.
Littérature orale: cf. supra [132]
Indications taxinomiques: 0les informateurs evuzok s’accordent pour affirmer que nyada elòg, okpadi elòg et ondanda elòg désignent la même plante (elòg dzidzia, mëfala mëbè tò mila; nye etam abëlë moe mila...). Les deux premiers seraient des noms ewondo, le troisième d’origine bulu. En fait les Evuzok utilisent les trois noms.
Valeur symbolique: on dit que nyada elòg est une “bonne herbe” (mbëmbë elòg), une “vraie herbe” (anë bebela elòg), une plante qui porte le “bonheur” (eyòń wakë dulu wayi yen mam më mvòm...). On dit également que c’est une plante qui “calme” (vòli mod) les gens et les rend “doux” (evovoe).